Depuis toute petite, Marianne a baigné dans l’univers des montagnes. Les promenades dominicales, les sorties à ski, les baignades dans des lacs et l’observation de la faune et flore faisaient son ravissement. De nationalité franco-suisse, c’est un pur produit 100% issu de la montagne !
Passionnée dans un premier temps par le ski, c’est lors de son voyage en Nouvelle-Zélande que son amour pour la randonnée a pris une nouvelle ampleur. Elle découvre les randonnées (ou trek) itinérantes, et sa soif sera difficile à étancher. Elle vadrouille dans le parc du Tongariro, de Wakareomana, et de Mont Cook.
Enseignante de français itinérante, Marianne va vivre dans plusieurs pays, et à chaque fois que l’occasion se présente, elle va randonner : Canada, Suède, Norvège… Sa passion pour le froid se précise, et elle va commencer les aventures hivernales ( dans les Adirondacks aux Etats-Unis où elle chausse pour la première fois des crampons, et dans les Pyrénées en France, où elle commence également l’escalade).
C’est tout naturellement qu’en 2019, elle déménage une nouvelle fois, pour venir s’installer au Népal, le pays des rêves pour tout randonneur. Pendant Dashain et Tihar (festivals qui ont lieu en septembre-octobre), elle part dans les belles régions, avec une certaine appétence pour la découverte et les paysages grandioses, qu’elle adore photographier. Elle va débuter dans le Langtang, faire le lac de Gosaikunda avec ses amis, puis continuer en solo et remonter la vallée jusqu’à Kyanjin Ri, tout en ayant effectué son premier sommet sur la chaîne himalayenne : le Surya peak à 5145 mètres. Plus haut que le Mont Blanc !
Elle va ensuite aller explorer les Annapurnas, avec le trek de Poon Hill, puis Mardi Himal, qu’elle apprécie particulièrement, et qu’elle refera par la suite. “C’est, selon moi, le trek idéal pour ceux qui n’ont pas beaucoup de temps -5 jours- et qui veulent voir les paysages majestueux des Annapurnas, avec la vue sur le Machhapuchhare, Annapurna South et Himchuli. Et avec un peu de chance, les rhododendrons en fleur!”
Après le covid, elle va faire le Tour du Mont Blanc en totale autonomie, avec un sac de 16kg qui lui vaudra le surnom de la tortue, avec la taille d’une carapace ! Sa devise : marcher lentement pour s’économiser sur le long terme. Cette ancienne marathonienne (Stockholm en 2018) sait ce qu’est l’endurance !
Elle entre dans le monde de l’alpinisme avec l’agence 14 Summits, en tentant au Népal, Mera peak (6461) dans le Solo Khumbu, en hiver 2020. Une plaque de “blue ice” (ou glace bleue) entravera l’ascension de l’équipe, qui fera demi-tour pour la sécurité du groupe.
Elle retournera dans le Solo Khumbu, explorer le lac de Gokyo, pour s’acclimater avant de tenter Ama Dablam (6812) en automne 2021. De grosses rafales de vents la poussent, avec son guide, à descendre du camp 3 pour retourner au camp de base, et la limite de temps des congés arrivant à sa fin, elle ne pu attendre une nouvelle fenêtre météorologique. Cela ne gâche en rien son plaisir de se trouver dans ces régions reculées !
En automne 2021, elle entame le tour du Manaslu, où elle poursuit sa quête des ascensions, et va tenter le sommet du Manaslu (8163). Accompagnée par son guide, elle va arriver jusqu’au camp 4, puis redescendra pour un second summit push, qui n’arrivera pas, car la météo se dégrade avec la queue du typhon du bengale qui balaye la chaîne himalayenne et provoque de nombreuses chutes de neiges et donc avalanches. Ils s’en sortiront en sécurité, et c’est tout ce qui compte.
Depuis 2024, Marianne encadre des groupes de randonneurs francophones et les accompagne dans les magnifiques vallées népalaises. Son expérience en tant que coordinatrice et manager lui a enseigné la gestion d’équipe, et ses 5 années de vie au Népal lui ont dévoilé des pans de culture qu’elle partage avec plaisir.
Afin de mieux gérer les risques, elle se forme en France sous la Fédération Française du Milieu Montagnard (FFMM) et a obtenu le diplôme d’Accomagbatrice de Randonnée Pédestre. On ne rigole pas avec la sécurité du groupe ! Elle continue de se former, auprès du Club Alpin Français également, dans ce magnifique terrain de jeu que sont les Hautes Alpes.
Elle a hâte de continuer à discuter de sa passion avec d’autres curieux, et il est fort à parier que son enthousiasme sera communicatif !
Marianne Pivot